Dédiée aux Droits du Piéton et aux difficultés de cheminement (insécurité, entraves) rencontrées en zones urbaines ou rurales en Trégor (Côtes d'Armor-Lannion, Tréguier...).

3 juillet 2020

Une absence révélatrice ?

Le 1er ministre de l'époque, en 2009, publiait un décret relatif à la création d'un comité des usagers du réseau routier national.
L'article 2 du décret dresse une liste des membres de ce comité : bien sûr des représentants de l'Etat, mais aussi des associations. Jusque-là rien de choquant.

Rôle de ce comité ? Citons (art. 5) : "Le président du comité des usagers du réseau routier national établit chaque année une synthèse des avis et recommandations du comité qu'il transmet au ministre chargé de la voirie nationale et au ministre chargé de la consommation." 
Puisqu'il s'agit d'avis et de recommandations, il est surprenant que ni les piétons, ni les cyclistes ne soient représentés : même si certains axes leur sont interdits, ont-ils le droit de cheminer ou de pédaler en sécurité hors agglomération ? Le réseau national n'est pas composé que de 2 x 2 voies ou autoroutes interdites aux piétons et cyclistes : exemple breton avec la nationale 164 (Montauban de Bgne-Châteaulin) partiellement à 2 voies en 2020, quasi intégralement à 2 voies en 2009.
 
Sûr que ni les uns ni les autres n'émettront d'avis ou de recommandations sur des thèmes dont il a été décidé en 2009 qu'ils ne les concernaient pas... Or, outre la circulation sur les routes à 2 voies, ces recommandations pourraient par exemple être la création de passerelles ou souterrains en certains points selon les besoins, lors de la création de voies rapides ou autoroutières.

Si les déplacements doux commencent à être pleinement reconnus en agglomération, au-delà, il reste bien du chemin à parcourir sur les bas-côtés !

A noter qu'aucune association comme La Ligue Contre les Violences Routières n'est présente dans ce comité qui n'a pas pour seule mission de discuter des tarifs des péages.
 

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