Dédiée aux Droits du Piéton et aux difficultés de cheminement (insécurité, entraves) rencontrées en zones urbaines ou rurales en Trégor (Côtes d'Armor-Lannion, Tréguier...).

29 juin 2021

Un point après un an d'activité

 A l'occasion de l'AG de l'association qui vient d'avoir lieu, voici un bilan des principales actions menées par l'association. Certaines sont à l'initiative de l'association, d'autres en soutien à des riverains par exemple ou en coup de pouce pour ressortir des dossiers restés en sommeil.

En direction des mairies avec résultat :

  • Trébeurden (Rue de Kernevez) : problème soulevé auprès des candidats aux municipales de 2020. Les travaux d'un aménagement test doivent démarrer ce mois-ci.
  • Lannion-Hôpital : une situation ancienne évoquée en juin 20 lors d'une rencontre avec l'adjointe "mobilités" et le responsable des services  techniques. Le trottoir a été aménagé en début d'automne pour empêcher le stationnement.

  • Lannion : stationnement sur trottoirs. La mairie a lancé une campagne pédagogique avant mise en application de sanctions.
  • Pleumeur-Bodou : mise en conformité et rappels au sol de la zone 30 d'Ile-Grande. C'est fait.

  • Trédrez-L : dégagement de l'une des rares voies piétonnes recouverte de végétation. C'est fait, et avec peinture fraiche.


  • Trégastel : défaut de signalisation d'une zone 30. Défaut signalé/corrigé.
  • Plouaret : stationnements résidentiels sur trottoirs. La mairie a réagi par déclaration et transmission en gendarmerie. Sur le terrain, c'est moins évident…
  • Rospez : vitesse excessive au hameau de Kerhuel et cheminement dangereux vers le bourg. Pression des riverains soutenus par notre asso, les rappels de limitations sont commandés, une étude de sécurisation avec l'aide de LTC est prévue, en concertation avec les riverains.
 
  • St Michel en Grève : problèmes de signalisation de la zone de rencontre rue de l'église. Mesures décidées, corrections à venir prochainement.

 

En direction des mairies en attente de résultat :

  • Perros : zone de rencontre de Trestraou où c'est tout sauf une zone de rencontre, un modèle du genre... Aucune réaction, statu quo.
  • Trédrez-L : indispensables rappels de zone 30 Rte du Port + Cas du Hent Rozkoualc'h.
  • Ploumilliau : rappels de limitation de vitesse à Lann Kerallig (serait à l'étude).
  • Lannion : quartier Rive Gauche. Demande de rencontre mairie/riverains/asso.
  • Trégatel : Av. De la Grève Blanche et d'Ys et rue du Roi Gradlon. Pas d'espace sécurisé pour les piétons dans le cadre des aménagements pour cyclistes.

 

En direction du département :

  • D 786 à la Ville Blanche (dit "à l'étude" avec promesse de réponse…). Pas de nouvelles.
  • D 38 à Kerissy (dit "à l'étude" avec promesse de réponse…). Le maire de Ploulec'h (rencontré en juin 2020) a également engagé des démarches. Il a récemment eu une réponse : le département accepte le passage piéton mais exige un éclairage par la commune…

 

S'y ajoutent notre participation à différentes commissions lannionnaises, ainsi que notre contribution à plusieurs publications communales.

13 juin 2021

A Trégastel, des aménagements posent question...

    Des aménagements dits "d'urgence" sont en cours à Trégastel et ne préfigurent rien de bon, pour les piétons, ni pour les cyclistes. Ces piétons sont bien sûr les riverains, mais ce sont aussi et en grand nombre, toutes ces automobilistes qui vont se rendre à la plage de la Grève Blanche, une fois leur véhicule stationné sur le côté dédié au stationnement, plus ou moins loin...

    Et naturellement, ces piétons sont tous ceux qui préfèrent, par plaisir, par obligation et/ou par conviction marcher pour aller à la plage. Tout ce qu'il y a de plus simple et naturel !

    Tous ces piétons sont bien sûr susceptibles d'être des familles, des groupes de jeunes, des personnes en situation de handicap... c'est-à-dire des personnes avec des poussettes qu'on descendra éventuellement des voitures, avec des cannes ou un chien-guide, en fauteuil, avec des jouets et engins de plage...  

    Le cadre : une zone 30, avec espaces pour stationnement, chaussée à sens unique, voie cyclable pour circulation en sens inverse (tout à fait légal), espace pour les piétons. 


     Un marquage au sol non conforme laisse présager de sérieux problèmes, des conflits entre les usagers voire des accidents : voie trop étroite pour les cyclistes, certains endroits même en "concurrence" avec ce qui n'a alors rien d'un cheminement pour piétons.

Piétons sur voie cyclable : mais où marcher ailleurs ?

Que devient ce "tourne à gauche" qui coupe voie cyclable et espace piéton ?    

    Une rencontre entre des responsables de la commune et des riverains est envisagée en présence de représentants des associations Trégor Piétons et Trégor Bicyclette, sachant que les 2 associations ont les mêmes objectifs : que chacun puisse circuler en sécurité, ce qui ne semble pas être le cas, ni pour les uns, ni pour les autres. 

    Effets pervers d'une "mesure d'urgence" ?

10 juin 2021

Elections régionales : à toutes les listes...

Nous souhaitons interpeller toutes les listes candidates pour la Région Bretagne, sur le thème des déplacements piétons qui sont au cœur des préoccupations de notre association.     

    Nous reprenons ci-dessous la quasi-totalité du "plan piéton" élaboré par plusieurs associations de défense des droits des piétons à l'initiative de l'association 60 Millions de Piétons.

Si la promotion des déplacements piétons entre dans vos projets de futurs élus, pourriez-vous nous dire quels sont les points de ce plan sur lesquels vous seriez prêts à vous engager ?

                                                                                            Voir Ici : 1 liste a répondu 

 

Mieux se déplacer à pied

Deux axes d’action pour un plan « Marche à pied » régional

    Les questions de mobilité sont devenues une priorité majeure de nos concitoyens. Il revient aux régions d’y répondre en encourageant la conjugaison des différents moyens de déplacement susceptibles de satisfaire leurs besoins de se déplacer, qu’ils vivent en zones rurales, en zones périurbaines ou dans les centres urbains. L’enjeu de ce nouveau mandat régional est de les orienter vers les mobilités compatibles avec la transition écologique, puisque les Régions sont, depuis la dernière loi d’orientation sur les mobilités, totalement ou par délégation,  autorités organisatrices de la mobilité.

    Parmi tous les moyens de déplacement, la marche à pied est trop souvent oubliée. Or, la marche à pied est, sans contexte, la seule mobilité à rassembler toutes les vertus. Elle est la plus économique, la plus sociale, la plus propre, la plus saine. Elle est un bienfait pour la santé. Elle est gratuite pour tous. Elle est l’alliée des transports collectifs. Elle est la meilleure réponse dans la lutte contre le changement climatique et la pollution de l’air.

    Investir dans la marche s’avère hautement rentable au regard de son rapport coût/bénéfice. La marche contribue largement au développement économique, social, sanitaire, culturel et touristique d’une région. Pour ce faire, la marche doit être attractive et accessible à tous. 

    Les Régions sont pleinement dans leur rôle et leur compétence pour encourager la marche à pied et  à la mettre au sommet de la hiérarchie des modes de déplacement en présentant dans leur programme un Plan « Marche à pied » régional ambitieux, à l’instar d’autres régions européennes. 

    Un tel plan « Marche à pied » peut s’appuyer sur deux axes d’actions : la mise en œuvre d’une stratégie de valorisation de la marche à pied au travers sept propositions et l’amélioration de la "marchabilité" des territoires au travers six propositions.

 Premier axe : mise en œuvre d’une stratégie de valorisation de la marche à pied par :

1.    L’adoption d’un plan « Marche à pied » régional, programmant et budgétisant les projets d’actions avec un objectif d’augmenter la part modale de la marche à pied et de favoriser l’autonomie des personnes à mobilité réduite.

2.    La nomination d’un référent piéton au sein de l’équipe régionale, formé aux problématiques de la marche à pied, garant de la prise en compte des piétons dans les projets régionaux (voirie, urbanisme, transports, accessibilité, ...). Une politique de la marche à pied ne peut réussir que si elle est incarnée et portée. 

3.    La prise en compte des déplacements à pied dans les données d’un observatoire des mobilités.

4.    Le traitement  systématique de la marche à pied dans les thématiques du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET, nommé SDRIF en Ile de France), comme par exemple dans l’implantation des infrastructures d’intérêt régional, dans les questions de désenclavement des territoires ruraux, dans l’intermodalité et dans le développement des transports.

5.    La priorisation de la marche à pied dans le cadre de l’élaboration des plans de mobilité en interaction avec les autres mobilités, en particulier celles des transports interurbains et scolaires.

6.    Le soutien aux politiques de la ville et à la rénovation urbaine, privilégiant l’accessibilité à pied par l’amélioration des infrastructures piétonnes.

7.    Le soutien à la recherche et à l’innovation sur les outils numériques dédiés à la marche à pied.

 

Second axe

L’amélioration de la "marchabilité" des territoires par :

1.    L’inventaire des discontinuités des cheminements piétons et des effets de coupures des infrastructures de transport (routes, voies ferrées et fluviales, tramway, site propre,  ..) et la mise en œuvre d’un programme de leur suppression.

2.    La réalisation d’audits portant sur l’accessibilité à pied aux transports interurbains et urbains. Que l’on prenne le bus, le métro ou le tramway, il faut pouvoir y accéder facilement, sans détour et sans contrainte, comme par exemple l’accès aux arrêts des transports scolaires.

3.    Le soutien des initiatives des communes et de leurs projets pour financer des aménagements de voirie rendant l’espace public "marchable" comme par exemple un programme de libéralisation des trottoirs, un programme d’éclairage des trottoirs, un programme de sécurisation des itinéraires piétons, un programme de signalétique piétonne.

4.    La promotion d’une coexistence harmonieuse entre piétons et cyclistes, dans le cadre des  plans "vélo".

5.  Le développement de systèmes d’informations numériques regroupant tous les modes de transport tenant compte des liens entre la marche à pied et ces différents  modes.

6.    L’élaboration et la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation pour promouvoir la marche à pied comme un moyen de déplacement à part entière.