Droits du Piéton, Sécurité, Accessibilité et Liberté de cheminement en zones urbaines et rurales en Trégor (Côtes d'Armor : Lannion-Tréguier-Perros Guirec...)

Tout conducteur est tenu de céder le passage, au besoin en s'arrêtant, au piéton s'engageant régulièrement dans la traversée d'une chaussée ou manifestant clairement l'intention de le faire ou circulant dans une aire piétonne ou une zone de rencontre (Article 415-11 du Code de la route)

14 juillet 2021

Rospez et St Michel : suite aux demandes

A Rospez, saluons la pose de 2 panneaux de rappels placés de part et d'autre du hameau de Kerhuel : c'est un progrès pour le hameau, il faudra peut-être l'accompagner de mesures plus "dissuasives"... 
 
En revanche, nous avions préconisé un 3e panneau en direction du bourg pour 2 raisons dans l'espoir de rendre cette portion moins dangereuse : 
  • confirmer que la limitation reste applicable jusqu'à l'entrée du bourg.
  • par voie de conséquence inviter à résister à la tentation d'accélérer dès les dernières maisons de hameau. 
Et si ce tronçon devenait une CVCB* ? 
Photo montage : ce panneau suggéré à la mairie, fait défaut.
    Ce rappel existe dans l'autre sens. Il manque ici un engagement plus volontaire pour favoriser les déplacements doux : marcher ou pédaler sur quelques centaines de mètres restera donc périlleux à défaut de nouvelles mesures.

     

    A St Michel-en-Grève, la zone de rencontre est maintenant signalée à ses 2 extrémités : ce panneau recto-verso avait été arraché au passage d'un véhicule et n'avait pas été remis en place. C'est chose faite !


 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

*Chaussée à Voie Centrale Banalisée

2 juillet 2021

Trégastel : article de presse

Voici le communiqué intégral tel qu'il fut adressé à la presse locale (OF + T). Probablement trop tard pour "le Trégor" d'hier.

Piétons et cyclistes peuvent-ils se rendre à la plage en sécurité ?

Non ! Nous disons non au regard de ce que vont offrir les nouveaux aménagements en direction des plages, réalisés "dans l'urgence", sans concertation : nous rejoignons les préoccupations de Trégor Bicyclette. 

Soyons clairs : il n'est question ici ni de contester aux cyclistes le droit de revendiquer plus d'espaces dédiés ni de mettre en cause une politique communale qui viserait à "mieux prendre en compte les cyclistes". Nous n'avons pas à nous immiscer dans ce débat.

Mais cela ne peut pas se faire au détriment de la sécurité des uns et des autres, parmi lesquels, les piétons. Selon les lieux, le tracé des voies cyclables déjà trop réduites, hors normes, empiète sur l'espace "laissé" aux piétons qui n'existe même pas en certains points, et pas des moindres : les Avenues d'Ys et de la Grève Blanche auxquelles s'ajoute la rue du Roi Gradlon en ont leur part.

De gauche à droite : espace stationnement, voie de circulation automobile en sens unique, ridicule voie cyclable en sens opposé et... le reste pour les piétons !

Sur chacun de ces axes très convoités, nous allons trouver une voie de circulation pour les véhicules motorisés dont des motos, des voitures, des camping-cars, en général en recherche de stationnement. Voilà donc déjà un lot d'usagers destinés à se muter en piétons, plus ou moins équipés et chargés pour se rendre sur les plages : poussettes, vélos d'enfants, fauteuils roulants sans oublier les inévitables accessoires de loisirs plus ou moins encombrants mais qu'il faudra bien transporter pour pouvoir en profiter ! Tous ces usagers devenus piétons devront donc quitter leurs véhicules pour rejoindre au plus court l'espace qui leur est dédié, de l'autre côté. Il leur faudra traverser la route et la voie cyclable : normal, inévitable et a priori sans grandes difficultés ni grand danger puisque, rappelons-le, ces piétons sont prioritaires en tout point dès qu'ils ont manifesté leur intention de traverser. C'est la règle (mal connue) en toute Zone 30.

Mais quels espaces vont-ils rejoindre ? C'est selon : des portions de trottoirs suffisamment larges, mais d'autres déjà trop étroites pour une seule personne, pire, des tronçons étroits et en herbe, voire des espaces masqués ou envahis par une haie privée hors gabarit. Et tout ceci à proximité d'une voie cyclable elle-même trop étroite pour qu'un cycliste puisse circuler en sécurité.

La nouvelle configuration des lieux va donc poser les bases pour d'inévitables conflits entre usagers, voire d'éventuels accidents dont les premières victimes seront les plus vulnérables : l'enfant ou l'adulte ayant "commis l'erreur de s'écarter du droit chemin", c.-à-d. de quelques centimètres, le cycliste déséquilibré par un objet (éventuellement plus rigide qu'un bout de carton sur la route du Tour de France) et/ou serré par un véhicule large. Il reste à souhaiter que la vitesse soit respectueuse de la limitation et… adaptée !   

Rappelons qu'en agglomération, les véhicules doivent dépasser ou croiser piétons et cyclistes à une distance d'au moins 1 mètre… du rétroviseur !

Sur certaines portions, qu'en sera-t-il du cheminement des piétons avec poussettes, de ceux ayant des difficultés pour marcher sur des terrains enherbés, des personnes en fauteuil ou avec chien guide, ou encore tenant un enfant (ou plus) par la main ? Parce que toutes ces personnes, sans distinction, partagent le même droit d'accéder aux plaisirs de la plage.

Et enfin, comment tout ce petit monde va-t-il procéder pour "affronter" l'intersection entre l'Av. de la Grève Blanche et la Rue du Roi Gradlon ? Qui circule où ? Il y a manifestement là une situation qui demande à être clarifiée. Sinon…

Lors de tels aménagements, il serait souhaitable d'adjoindre réellement les associations pour recueillir leur regard d'usagers avertis et rechercher ensemble des solutions à ces questions complexes, ça nous n'en doutons pas. Précisons qu'en aucun cas ces solutions ne peuvent passer par la mise en concurrence voire en opposition entre les catégories d'usagers.

Notre association ne prétend détenir ni la vérité ni la solution miracle : nous pouvons seulement affirmer que celle-ci  ne peut être que globale, dans le respect de tous ainsi que des réglementations.