Dédiée aux Droits du Piéton et aux difficultés de cheminement (insécurité, entraves) rencontrées en zones urbaines ou rurales en Trégor (Côtes d'Armor-Lannion, Tréguier...).

25 mai 2023

Je suis d'ici, passez votre chemin !

"Je suis d'ici", "je travaille", "j'en ai pour une minute"… Voilà ce que l'on entend régulièrement de la part de celui ou celle qui, pour ses besoins personnels voire par habitude, se gare sur le trottoir et à qui l'on tente d'énumérer les conséquences de son acte. Mieux vaut parfois que le piéton ne se plaigne pas, au risque de devenir lui-même le gêneur ! Le cheminement des piétons est entravé ? Qu'ils contournent l'obstacle et peu importent les conditions et les dangers. Le véhicule, lui, est bien au chaud !

Ce sont bien sûr les personnes en situation de handicap qui sont les premières à devoir ainsi se mettre en danger en descendant sur la chaussée sans basculer,  sans chuter et en espérant ne pas être percutées par un véhicule. Ce sont aussi toutes ces personnes accompagnées d'enfants en poussette ou non, celles ne se déplaçant pas sans canne, qui devront donc s'exposer, parce qu'on les aura privées de leur droit de circuler en sécurité. Ce sont également ces familles se rendant à la plage, à l'école ou chez leurs voisins : 50 % des accidents dont les piétons sont victimes se produisent à moins de 650m du domicile et 75 % à moins de 500m du collège ! Tous les piétons sont concernés, donc chaque citoyen est concerné !  

Toutes ces personnes devront ensuite regagner le trottoir au plus vite, ce qui signifie pour beaucoup, affronter ce nouvel obstacle : la bordure du trottoir, pour une personne avec poussette ou déambulateur, parfois infranchissable par un fauteuil...

On entendra également que c'est pour ne pas gêner la circulation qu'on occupe le trottoir. Quelle circulation ? Les piétons aussi circulent : n'existent-ils pas ? Sont-ils une "quantité négligeable" pour ces contrevenants ? En réalité, ces  derniers laissent donc penser : priorité à l'automobile, encore et toujours, sur la chaussée comme sur le trottoir !

Cette infraction, souvent assumée avec de "bonnes raisons", est qualifiée de "stationnement très gênant" par l'article R417-11 du Code de la Route. Contravention de 4e catégorie : 135 €.

La répression est-elle la solution ou peut-on encore rêver à plus de civisme, à moins de comportements individualistes, bref à un petit effort de chacun pour respecter l'intérêt général, sans se limiter à sa propre et petite bulle, façon "moi d'abord" ?

 

       

            

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